L’éditorial d’Alawata

« BONJOUR À TOUTES ET À TOUS !

La dictature de l’idéologie occidentale a retrouvé les chemins d’une inquisition obscurantiste (les avait-elle idéologiquement quitté) dont les croisés politico-médiatiques feraient rougir de jalousie Torquemada en personne.

Aujourd’hui, les Tartuffe qui hurlent au crime de guerre odieux lorsque 5 civils ukrainiens meurent à proximité d’une frappe russe sur une base militaire ukrainienne tentent de criminaliser ceux qui s’indignent des dizaines de milliers de palestiniens tués sous les frappes d’une armée israélienne qui sème de plus dans son sillage des cadavres et des fosses communes.

Tenter de judiciariser le débat publique en amalgamant stupidement l’acte et l’opinion comme avec la loi Gayssot par exemple (1990) est le paroxysme d’un pouvoir, hier religieux aujourd’hui politique, qui pour asseoir sa dictature recourre à une justice controlée et des lois illégales aux contours vagues lui permettant de condamner tout divergente.

Aujourd’hui l’inquisition étatique de la Pensée unique s’est même invitée dans les moindres débats publics suspendant au dessus le la tête des intervenants une épée  de Damoclés dont le double tranchant est l’accusation d’apologie du terrorisme et d’antisémitisme.

Ces 2 qualificatifs procèdent de la volonté de réduire des moyens de combat condamnables à la cause légitime défendue et une critique légitime d’une politique particulière à une idéologie indéfendable.

De ceux qui hurlent « antisémite » lorsque le gouvernement Netanyahu est critiqué (même par des juifs), mais veulent condamner Poutine, à ceux qui accusent d’apologie du terrorisme leurs interlocuteurs défendant la cause palestinienne, mais soutiennent l’idéologie bandériste en Ukraine, la société du spectacle occidental est devenue complètement tarée !

Depuis les attentats du 11 septembre, l’inculte Bush désigne le terrorisme comme l’ennemi public n° 1, remplaçant ainsi le communisme de l’URSS disparue pour de nouvelles croisades occidentales (terme qu’il utilisera d’ailleurs à propos de l’Afghanistan).

Sauf que le terrorisme ne peut pas être un ennemi pour la simple raison qu’il n’est qu’un moyen d’action dont la définition est d’abord idéologique, variable et subjective à l’inverse du « crime de guerre » qui est un acte factuel clairement défini par les conventions internationales.

Ainsi les salafistes d’Ichkerie ou d’ISIS, lorsqu’ils égorgent des russes en Tchétchénie ou des arabes en Syrie sont de valeureux résistants et démocrates, mais lorsqu’ils égorgent et posent des bombes en France, ils deviennent alors d’odieux terroristes. Et se pose aujourd’hui la question de savoir quelle différence il y a pour le civil entre une bombe posée au sol et une bombe lancée d’un avion ?

Si on regarde dans le détail de l’Histoire les actions menées par toutes les armées ou les résistances qui s’y opposent, aucune n’a les mains totalement propres.

Seules les causes défendues peuvent jugés par l’Histoire à l’aune de l’éthique quand les actes doivent l’être par les tribunaux impartiaux à l’aune du droit international, et séparément des causes qui les animent.

Avant de vouloir condamner les uns et d’absoudre les autres en criminalisant pour les premiers les mêmes moyens (parfois criminels) utilisés aussi par les seconds, il faudrait que tous ces donneurs de leçons se regardent dans un miroir.

Car vouloir comme aujourd’hui, à propos de la Russie ou de la Palestine, judiciariser le débat public en criminalisant les opinions divergentes (et même si elles sont majoritaires), c’est aussi un acte terroriste, au sens étymologique du terme, certes intellectuel mais qui veut paralyser par la peur la liberté d’expression et ouvrir les portes d’une répression physique, morale ou administrative illégitime… »

Alawata

pour InfoDefenseFRANCE1
et InfoDefenseFRANCE2

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